Commission Motorisation 1. Contestation des allégations de l’ALP

1ère partie : Contestation des allégations de l’ALP

AULA (Association de Utilisateurs du lac d’Annecy)

c/o GIRALP 34 rue des Marquisats

74000 ANNECY

 

Contribution de la AULA à la Commission « MOTORISATION »

Collège des usagers. 26 janvier 2010.

1ère partie

Contestation des allégations de l’ALP

/ Jean Claude BUFFIN. Président de la AULA

Au cours de la réunion du 6 janvier 2010, nous avons entendu les propos véhéments des représentants de l’ALP, sur une prétendue sous représentativité des partisans de la suppression des vagues de bateaux, et particulièrement l’interdiction de la pratique de glisse de surf…

Or, j’ai noté que leur temps de parole plus celui des représentants des clubs d’aviron et de ceux de la FRAPNA+ FNE + LPO a été de plus des 2 tiers des 2h30, soit près d’1 heure30…

Je demande donc au nom de la AULA de disposer d’un quart d’heure pour apporter des informations fiables dont on doit disposer pour apprécier à leur juste valeur les fondements de la prétention de l’ALP de s’approprier, en quelque sorte, le domaine public pour satisfaire la convenance de confort personnel des pêcheurs amateurs…

D’abord à quel titre est-ce que je présente ce dossier :

  • Représentant d’environ 150 propriétaires de bateaux de plaisance, adhérents de la AULA.
  • A titre personnel, je suis né à Annecy, il y a 68 ans. Et de l’âge de 8 ans à 25 ans j’ai été un des premiers jeunes membres de chacun des clubs qui se sont créés à cette époque des années 1950 à 1970 : natation, canoë, voile, aviron, plongée, ski nautique, pêche en bateau, et j’ai même calé et levé des filets avec de vieux pêcheurs.

Pendant 40 ans de vie professionnelles qui m’ont éloigné d’Annecy, j’ai gardé un pied à terre à Doussard, où j’ai toujours eu un bateau pour pratiquer le ski nautique quand je venais en vacance. Depuis 5 ans, en retraite, je pratique cette discipline tous les matins en été…

Mais je souligne surtout qu’étant de formation supérieure en Agronomie, en Biologie et autres sciences du Vivant, je sais ce que signifie Nature, Environnement, Flore, Faune, Pêche, etc. D’autant plus qu’en 1965, à l’Agro, j’ai été vacciné à certains fondamentaux de ce qui ne s’appelait pas encore l’Ecologie par un certain Professeur René DUMONT, auquel se réfèrent aujourd’hui des « VERTS  purs et durs », qui n’étaient pas encore nés à cette époque ! ! !

Donc je ne suis pas un « fou furieux mécanisé » ! Ni ne l’est la quasi totalité des adhérents de la AULA, sensibilisés au respect du milieu lacustre et des autres usagers…

J’ai préparé un exemplaire de ma prise de position pour chacune des délégations présentes autour de cette table, et je demande à M. Billet de joindre formellement , « pour valoir ce que de droit » , ce document au compte rendu de cette réunion. De façon à ce que la continuation de ce débat s’établisse sur des données objectives, loin des dérives permanente de l’ALP…

Ce qui nous amène à cette réunion, c’est la permanence des allégations de l’ALP, diffusées depuis 3 ans dans la Presse et à la Télé, avec en final la régression infantile de l’interpellation de M. N. Sarkozy en août 2009 sur de prétendues menaces qui pèseraient sur l’environnement du lac, et sur l’inconfort dans lequel se déroulent des parties de pêche….

Le 6 janvier on a encore entendu une reprise de couplets qui accusent les bateaux à moteur de tous les maux…

Dans une première partie je vais reprendre chacune de ces allégations et je vais rappeler comment elles ont été démantelées, une à une, par l’ensemble des publications scientifiques produites par les experts requis par le SILA, quand on veut bien en faire une lecture objective.

1 – Stade de ski nautique de Sévrier. Au cours d’une assemblée générale, l’ALP, il y a trois ans, s’était fixé comme objectif de faire supprimer le stade de slalom de Sévrier, au prétexte que ses installations et que les pratiques de glisse portaient atteinte au milieu aquatique…

La décision préfectorale de 2009 a été de déplacer ce stade de quelques centaines de mètres vers le Nord.

L’administration a estimé que les allégations de l’ALP ne sont pas fondées

2 – Menaces sur les roselières. En 2009, le Pr Black avec le SILA a produit un rapport qui montre que c’est l’absence de marnage qui est la cause de la rétraction des roselières sur le Long Terme, comme cela est constaté dans tous les lacs alpins, où le marnage a été réduit.

Le rapport précise, qu’actuellement il y a une stabilisation de la surface des roselières ; avec même une légère tendance à leur recolonisation sur certains secteurs.

L’allégation répétée par l’ALP le 6 janvier est donc un déni de la réalité observée par les relevés de l’Université.

3 – PCB et HAP. Le rapport « Etude bibliographique de la contamination des milieux lacustres par le micropolluants (PCB et HAP) » de septembre 2009, prouve que la pollution atmosphérique générale et celle de l’agglomération d’Annecy et le lessivage pluvial des routes autour du lac sont les principaux producteurs de la concentration des HAP détectée dans le lac et dans ses sédiments.

Dans quelques instants dans ma déclaration je vous apporterai l’estimation de l’apport des bateaux de plaisance à cette pollution qui ne doit pas dépasser, à tout casser, 5 pour mille, je dis bien 5 pour mille c’est à dire 0,5 %, de la totalité des HAP qui s’abattent sur le lac en une année.

Sur cette estimation, je suis prêt à en discuter avec des experts.

Donc ces considérants déboutent totalement l’ALP et d’autres qui prétendent que les bateaux de plaisance sont d’importants pollueurs en HAP…

4 – Les herbiers : A titre personnel, M. Guiraudon, il m’est resté en travers de la gorge que dans un courriel de juin 2009, vous me traitiez de « paranoïaque » en réponse à mon courriel dans lequel j’exprimais qu’il étaient normal que certaines espèces des herbiers régressent en raison de l’appauvrissement progressif du lac en nutriments, au fur et à mesure de l’augmentation de sa « pureté ».

En agronomie terrestre, on appelle cela une inversion de flore ; et il est naturel que les mêmes phénomènes se passe en milieu aquatique, avec la disparition progressive de certaines espèces qui avaient proliféré quand tous les égouts se vidaient dans le lac.

Donc, M. Guiraudon, si vous savez lire un dossier scientifique, sans détourner systématiquement son contenu, comme vous l’a déjà reproché publiquement le sénateur Hérisson, je vous conseille de vous reporter aux résultats d’analyses de la teneur en phosphate total et libre, qui a diminué depuis 1970 jusqu’à un pallier de carence qui compromet maintenant la croissance de certaines espèces d’algues et d’herbes.

Ces résultats figurent, entre autres, dans le dossier de candidature pour le classement UNESCO, version Mai 2008, et veulent être un des arguments de la revendication pour ce classement.

L’incohérence de vos allégations, par rapport au contenu des résultats de l’INRA, vous disqualifie totalement de faire référence à des résultats que vous tronquez, comme vous l’avez encore fait le 6 janvier devant ce groupe.

Et vous voudrez bien, j’espère, actualiser vos connaissances primaires sur les besoins en nutriments des plantes lacustres avant d’alléguer que les vagues des bateaux sont des destructrices d’herbiers lacustres, comme vous l’avez encore soutenu antérieurement…

5 – Positionnement des bouées de la bande de rive : L’ALP a réclamé un élargissement de 100 m de la bande de rive. Je passe sur la faiblesse des arguments pour revendiquer cette modification, qui n’a pas du tout été suivie par les pouvoirs publics. Sauf à avoir modifié l’emplacement de quelques bouées seulement…

6 – Stock et taille des poissons du lac : Il y a 2 ans, l’ALP avait eu le culot de déclarer (cf. Dauphiné libéré du 22 décembre 2007 que « la raréfaction des prises des poissons du lac d’Annecy avait pour cause […] l’excès des sports mécaniques de glisse et de vitesse »…

Je ne reviens pas sur la stupidité d’une telle thèse, puisque l’INRA a réitéré, dans sa communication publique du 7 décembre 2009, ce qui a déjà été écrit les années antérieures :

Je résume : « […] Le lac, par sa très ( voire trop ?) bonne pureté présente des carences en nutriments pour la microflore et la microfaune susceptible d’affecter à Court Terme :

  1. Le stock de certaines espèces
  2. Leur croissance et leur taille

[…] Et qu’il faudrait de plus envisager sérieusement une révision de la pression de pêche exercée par les amateurs. »

Sans vouloir mettre le nez dans les affaires de l’ALP, il me paraît qu’il y a de nombreux « viandards » qui prélèvent abusivement le stock pour « amortir » le montant de la cotisation ; et qui se flattent de leur tableaux de prise quotidienne et annuelle, bien au delà de ce qu’il faut comme ration alimentaire quotidienne à une famille ! ! !

Donc, je demande à l’ALP de ne plus jamais imputer aux bateaux l’évolution du stock de poissons et de leur taille, sans avoir la moindre preuve scientifique sur ce sujet.

A titre anecdotique, je m’étonne simplement que l’ALP, qui se clame sans arrêt comme la seule à protéger l’environnement, n’entraîne pas ses adhérents à pratiquer la pêche sportive, avec relâche systématique des prises ! ! ! Comme le font de vrais « amoureux de la Nature » ! ! !

Sur ces 6 premiers points, je constate que les informations collectées et diffusées par le SILA au cours de 2009 ont toutes intégralement validé les observations et les questions de simple bon sens que la AULA avait posées dans le dossier de février 2008 : « Les utilisateurs du lac (AULA) ne veulent pas être les BOUCS EMISSAIRES de la disparition des féras ! » ! ! !

7 – L’effectif des bateaux à moteur :

Avant d’aborder l’effectif des bateaux de plaisance, je veux souligner que le nombre de pêcheurs en barque a peut-être plus augmenté au cours des dernières années que l’effectif des bateaux de plaisance…De plus la pratique de la pêche étant plutôt le fait de personnes ayant du temps disponible, donc on peut penser retraitées, le nombre de sorties et de présence sur le lac a certainement plus augmenté aussi que le nombre de sorties des bateaux à moteur…

Et en raison de l’évolution de la structure démographique de la population, cette affirmation ne peut que se consolider dans les années à venir…cf. Extrait du Monde du 20.01.10.

Un prochain jour y aura t-il un problème de surpopulation de pêcheurs qui soulève la question de la sur-pêche évoquée ci-dessus ?

Mais je ne fais pas grief aux adhérents de l’ALP de trouver une saine activité de plein air pour occuper leur retraite.

Simplement, je vous dirai plus tard la gêne qu’ils procurent pour l’évolution du ski nautique, dont je suis encore intensément pratiquant à 68 ans.

  • Pour en revenir à l’effectif des bateaux à moteur, il faut distinguer :
  • Les bateaux pour passagers : je laisse à d’autres le soin de défendre leur « bout de gras » ;
  • Les bateaux de location : idem ;
  • Parmi les bateaux de plaisance, il y a deux catégories :
  • Les bateaux « résidents » ;
  • Les bateaux « occasionnels de touristes ».

7.1 – Bateaux « résidents » : au début d’été 2009, la AULA a mis le document que vous trouverez en Annexe, avec le Guide de la Plaisance / DDEA & SILA, sous la bâche d’environ 400 bateaux de plaisance amarrés dans les ports et à des bouées de l’ensemble du Grand lac. La même diffusion avait été menée en été 2008 pour une 100aine de bateaux dans le Petit lac.

Ainsi, nous considérons qu’il est plausible qu’il y a un effectif d’environ 500 bateaux « résidents ».

Chez le principal motoriste qui hiverne un grand nombre qui est un échantillon représentatif de cette flotte, on obtient ses caractéristiques suivantes :

 Taille  Age* N heures de navigation / anHors Ski-Clubs Catégoried’utilisation

principale**

Moins de 4 m 15 % Moins de 5 ans 15 % Moins de 5 h**** 10 % Promenade 70 %
De 4 à 5 m 15 % De 5 à 15 ans 60 % De 5 à 10 h 40 % Ski nautique 10 %
De 5 à 6 m 50 % De 15 à 25 ans 20 % De 10 à 20 h 40 % Wake board 15 %
Plus de 6 m 20 % Plus de 25 ans 5 % Plus de 20 h*** 10 % Surf 5 %

 

* Age : au fur et à mesure des générations, les moteurs des nouveaux bateaux ont été soumis à des normes anti-pollution et anti-bruit aussi (sinon plus) sévères que les automobiles.75 % des bateaux du lac d’Annecy sont conformes à la Directive européenne 94/25/EC renforcée par la Directive 2003/44/EC

Nota. L’effectif des bateaux de plus de 15 ans diminue chaque année pour cause de « vétusté », ou non réparable par manque de pièces de rechange…

** Utilisation principale : selon les caractéristiques présentées par Philippe GIROD le 6 janvier.

*** Que représentent 20 heures de navigation par an ?

  • Exemple de 3 personnes à bord, skiant en monoski ; soit # 7 heures par skieur = 420 mn ; à raison de séances individuelles de 15 mn (étant donné l’effort physique de cette discipline), soit 28 sessions de ski de mi-juin à mi-septembre d’une durée chacune d’une heure à 1h30, compte tenu de la disponibilité des 3 pratiquants simultanés, de la météo, du vent, etc…
  • Dès la fin de cette session sportive, généralement, le bateau retourne à son amarrage.
  • A ce niveau de pratique « sportive », généralement matinale de 7 h à 9h, les pratiquants essaient de trouver un espace rectiligne de 500 m à 1 km de long, libre de toute occupation par des pêcheurs, pour faire des aller-retour, dans le même sillage pour garder le passage sans vague, ou pour « repousser » des vagues venant d’autres bateaux.
  • Certains matins, il est très difficile de trouver de tels emplacements praticables, tellement les barques de pêcheurs sont soit dispersées, soit regroupées en diverses taches, soit d’autres naviguent en tous sens avec leur ligne de traîne…

****Que représentent 5 heures de navigation par an ?

  • C’est l’équivalent du temps passé en moyenne en 1 semaine par un résident de St Jorioz ou de Talloires qui se rend en voiture en ½ heure environ à son travail au nord d’Annecy (les Glaisins, Pringy, Argonnay, Epagny, etc.) ou au sud (Vovray, Seynod, Cran, etc.), et qui pendule vers son domicile le soir, soit au total 1 heure par jour…
  • Là où il y a une certaine différence ( !), c’est qu’il y a environ 100 bateaux qui naviguent moins de 5 heures sur le lac, quand près de 50 000 véhicules au total sont en mouvement 5 heures par semaine dans et autour de l’agglo d’Annecy, 52 semaines par an !
  • Soit un total de 500 heures par an pour cette catégorie de bateaux qui naviguent peu;

à comparer au total de 1 300 000 heures de fonctionnement du parc automobile, dont chacun de vous, autour de cette table ! ! !

Faites votre compte personnel du nombre d’heures que vous passez en un an dans votre véhicule dans les 30 km autour d’Annecy, et comparez le à un bateau ayant l’un ou l’autre des temps d’utilisation annuelle ci-dessus.

Pour ces bateaux qui naviguent peu, on pourrait leur imputer de l’ordre de 1 pour mille des pollutions et des nuisances environnementales provoquées par toutes les automobiles locales!

  • L’on sait par ailleurs que le parc automobile et le trafic afférent double tous les 15 ans ; alors que la flotte de bateaux sur le lac ne pourra pas atteindre ce taux d’augmentation.

Ce qui aujourd’hui, comme demain, minimise la part relative de la pollution créée par les bateaux de plaisance.

  • De plus le récentissime article du Monde de ce vendredi 22 janvier 2010, démontre qu’à la nocivité directe de toute la circulation routière locale s’ajoute la dérive à longue distance de l’ozone O3 « fabriquée » en France à l’ouest d’Annecy (Lyon, Paris, et plus loin encore…).

Ipso facto cette addition exogène d’ozone à la pollution endogène réduit encore la proportion imputable aux bateaux à moteur dans l’apport de polluants dans le lac d’Annecy…

  • En tenant compte des autres catégories de bateaux qui naviguent en moyenne un peu plus d’une dizaine d’heures au cours de la seule période 1er juillet au 15 août, on peut affirmer que les bateaux de plaisance représentent « à tout casser » 5 pour mille, c’est à dire moins de 0,5 pour cent !, du nombre d’heures de mouvements du parc automobile de l’agglomération et du tour du lac, ayant une incidence sur la pollution du lac .

C’est INSIGNIFIANT, par rapport au 99,5 % de la pollution générale…

Pour conclure sur ces données fiables, cet effectif de 500 bateaux « résidents » est probablement constant depuis plusieurs années, par le fait même du « numerus clausus » des boucles dans les ports et des pontons privés et des différents mouillages.

La DDEA devrait confirmer cette réalité…

7.2. Les bateaux « touristes » à la journée ou temporaires en villégiature de 8 à 15 jours : comme je vous l’ai dit j’ai pu observer ce qui se passe sur le lac depuis plus de 50 ans…

En juillet et en août 2009, je me suis livré personnellement à compter les remorques porte-bateau sur les parkings près des mises à l’eau de Sévrier, St Jorioz et Doussard. Elles ne peuvent être en principe en semaine que celles des touristes en villégiature de plusieurs jours, et en week-end celles de régionaux qui viennent naviguer pour la journée sur le lac.

Ainsi pendant les semaines du 15 juillet au 15 août 2009 j’ai fait les comptages suivants :

Nombre moyen de remorquesdu 15 juillet au 15 août
Parking de En semaine En week end
Sévrier 12 20
St Jorioz 8 15
Doussard 12 15
Total # 30 # 50

 

Ce qui permet d’estimer qu’il y a un effectif de beaucoup moins de 100 bateaux « touristes » supplémentaires de la flotte « résidente » pendant chacune des 4 semaines de fin juillet à début août, et variant, pour les « régionaux », selon les conditions météo du jour.

Ce nombre maximum de 100 bateaux supplémentaires est peut-être atteint le seul jour de la Fête du lac, et s’il fait beau temps !

Il n’y a donc pas « l’invasion autoroutière » alléguée par l’ALP dans une de ses déclarations.

Certes ces bateaux « touristes » naviguent peut être plus que les bateaux « résidents » pendant la même période ; puisque d’une part, de nombreux propriétaires résidents peuvent être en vacances sous d’autres cieux. Et que, d’autre part, les « touristes » eux, en vacances ici, sont venus, attirés par la pureté du lac, pour naviguer et pratiquer de la promenade et de la glisse, pendant 1 ou 2 heures, ou plus, consécutives, et uniquement par jour de météo clémente.

Imputer des conduites dangereuses systématiquement à ces « touristes » me paraît très simpliste pour revendiquer d’une façon véhémente des mesures restrictives pour leur libre accès au domaine public…

Le problème relève, à mon avis :

  • De l’intensité et de l’efficacité du système d’information de la réglementation du lac à leur égard ;
  • de l’appréciation réelle de la fréquence et de la dangerosité de leur pratique de navigation ;
  • de la réalité du contrôle des éventuelles infractions…Ce qui est aussi un autre problème de police et de gendarmerie lacustres…

CONCLUSION de cette première partie

Je soutiens qu’aucune allégation de l’ALP n’est recevable.

Pour ce qui concerne l’hostilité de l’ALP contre les vagues de quelque bateau qu’il s’agisse,

  • de plaisance,
  • de passagers,
  • ou de location,

il s’agit purement d’une revendication que je qualifie de CONFORT PERSONNEL de quelques usagers du lac, qui voudraient s’approprier entièrement la fréquentation du lac pour leur seul et unique plaisir.

Exemples de « nuisances » routières : Par analogie, je prends l’exemple de la route 1508 d’Annecy à Doussard qui est assez souvent fréquentée par des tracteurs fourragers, ou des convois exceptionnels, qui roulent à 20 km/h pour donner un temps de parcours de près d’1 heure pour parcourir les 20 km depuis les Marquisats jusqu’au rond point de Doussard.

Est-ce que les 200 ou 300 automobilistes qui s’accumulent derrière ces « nuisances » qui leur font prendre plus d’1/2 heure de retard sur leurs activités et obligations professionnelles, vont-ils demander au préfet l’interdiction de ces convois « escargot » ?

Mutatis mutandi, on constate l’acharnement sectaire du bureau de l’ALP à vouloir éliminer une catégorie d’usagers du lac ; sachant par ailleurs qu’un certain nombre de cotisants à l’ALP ne partagent pas tout à fait cette orientation…

J’espère que le domaine public du lac ne tombera jamais sous la « dictature » d’un groupe qui ne veut satisfaire que son confort personnel troublé très temporairement pendant quelques journées d’été.

Je vous remercie de votre attention pour cette première partie.

Et je redemanderai la parole pour apporter des informations de fond sur

  • La théorie physique et la description de la dynamique des vagues.(2ème partie)
  • Et sur une tentative de description de la fréquentation heure par heure du Petit lac lors d’une très belle journée de juillet. Avec extrapolation possible au Grand lac. (3ème partie)

dont je demande aussi qu’elles soient jointes « pour valoir ce que de droit » au compte rendu de cette réunion.

Merci pour votre attention.